René Caillé est le découvreur de Tombouctou en 1828. Il fut maire de Champagne de 1837 à 1838. Venant de Beurlay, il avait racheté en 1836 le domaine de La Badaire situé en limite des communes de Champagne et de La Gripperie. Il n’eut pas le temps d’exercer pleinement ce mandat en raison de difficultés relationnelles avec certains membres du conseil et surtout d’une santé précaire héritée de ses voyages. Il meurt à La Badaire le 17 mai 1838 d’une « fluxion de poitrine ». Il souffrait d’une pneumonie dont l’origine datait probablement de la période de ses explorations africaines. Il laissa des dettes à sa famille en raison des sommes importantes engagées pour la remise en valeur de son domaine. Il est enterré à Pont-l’Abbé.
René caillé a été un précurseur des explorateurs du 19e siècle qui ont arpenté le continent africain.
Orphelin à 12 ans, il s’embarque pour le Sénégal à Rochefort à l’âge de 17 ans. La frégate La Loire sur laquelle il s’est embarqué fait partie de l’escadre commandée par La Méduse qui va s’échouer au large de la Mauritanie et devenir célèbre grâce au tableau du peintre Géricault. Après l’échec de sa mission qui consistait à reprendre aux anglais cette colonie britannique, il rentre en France.
En 1824, il retourne au Sénégal et envisage d’atteindre Tombouctou car la Société de géographie de Paris offrait alors une récompense de 10 000 francs au premier Européen à revenir de cette ville mythique.
Timbre commémorant le centenaire de la mort de René Caillé
Son voyage, de caravane en caravane, déguisé en arabe, converti à l’islam et le pratiquant scrupuleusement, est passé dans la légende. Parti le 19 avril 1827 de la côte de Guinée, il atteint Djenné sur le fleuve Niger le 23 mars 1828. Il atteint Tombouctou par bateau moins d’un mois plus tard le 20 avril 1828.
Son récit de voyage est un tableau sans équivalent des sociétés arabes et africaines encore souveraines et avant la colonisation européenne. C’est une peinture riche en observations d’un homme d’origine modeste, humble et obstiné, qui vit ce voyage dans une véritable ascèse.
Après les épreuves endurées pendant son voyage, à son retour en France il doit surmonter le scepticisme de ses pairs de la Société de géographie mais la publication de son livre lui apporte une grande renommée.
Pour en savoir plus:
- Le récit de son voyage à Tombouctou par René Caillié lui-même (aux Editions La découverte, 1989)
- Les dix dernières années de René Caillé par J. Lamare (Pillot-Rochefort-1987)
Signature autographe de René Caillé
sur le registre municipal de Champagne