Présentation
Champagne est une commune de Charente-Maritime située au nord de la Nouvelle-Aquitaine. Administrativement elle fait partie de la Communauté de communes de Rochefort Océan. Géographiquement, elle se situe au cœur de la Saintonge maritime, terre de transition et de passage entre les marais côtiers de Brouage et l’arrière-pays. Son histoire est marquée par cette double appartenance car Champagne après avoir appartenu à l’Abbaye-aux-Dames de Saintes a basculé vers l’ouest à la Révolution en étant rattachée successivement aux cantons de Soubise (1790), de Saint-Agnant (1803) et enfin de Marennes (2016).
Le bourg de Champagne est un lieu de passage ancien puisqu’il a été traversé par une voie romaine puis une route empierrée dès la fin du 18e siècle qui reliait Sant-Jean-d’Angély à l’ile d’Oléron. Cette route est encore aujourd’hui très fréquentée, notamment au moment des grandes migrations estivales.
La commune, de forme allongée du nord au sud entre les rivières de l’Arnaise à l’ouest et l’Arnoult à l’est, couvre 19.5 km². Champagne est depuis ses origines à double vocation agricole et forestière. Séparé par la route de l’Ile d’Oléron, les cultures dominent la partie nord alors que les bois recouvrent encore le sud de son territoire. Les bords de rivières et les anciens marais sont propices aux cultures maraichères avec des sols riches et profonds (les mottes) caractéristiques de la vallée de l’Arnoult. D’ailleurs, l’origine du nom Champagne vient du latin campania qui signifie plaine cultivée. Avec ses paysages variés et vallonnés, son climat doux aux influences océaniques marquées, le village de Champagne a su préserver son caractère Saintongeais.
Population
Les habitants de Champagne (le dernier recensement en compte 615) sont appelés les Champagnais et les Champagnaises.
Les éléments dont nous disposons montrent que l’évolution de la population du village de Champagne reflète à la fois sa situation de commune rurale et les vicissitudes de l’histoire de France. Le premier comptage dont nous disposons à la fin du 17e siècle estime la population à 320 âmes (recensement des « feux » : 70 en 1685). Ensuite l’augmentation de la population est régulière tout au long du 18e siècle, longue période de paix et de progrès agricoles. Elle se poursuit pendant le siècle suivant, une fois passée la réquisition d’hommes pendant les guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Ainsi, elle passe de 500 habitants sous l’Empire à près de 600 à la veille de la Grande Guerre. L’entre-deux-guerres est une période de dépression démographique (pertes et classes creuses dues à la guerre, exode rural) avec un minimum à 439 habitants atteint en 1936.
Après la seconde guerre mondiale, la remontée est régulière (baby-boom) de 1946 (479) à 1962 (556). Après une nouvelle phase de dépopulation des années 60 à 90 (exode rural), la population remonte rapidement avec l’arrivée notamment de résidents extérieurs pour se stabiliser au-dessus de 600 habitants depuis 2010.
Quelques repères de la population champagnaise
Années du recensement | 1685 | 1789 | 1851 | 1911 | 1921 | 1936 | 1962 | 1999 | 2017 |
Nombre d’habitants | 320 | 460 | 506 | 581 | 511 | 439 | 562 | 530 | 615 |
(Source : recensement des feux, registres paroissiaux, état-civil)